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Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/353

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tout cet argent-là arrivait dans ma poche, et c’est de mes deniers qu’on achète ce vaurien-là.

PHOCION

Qu’il vous suffise que je vous ferai riches tous deux : mais parlons de ce qui m’amenait ici, et qui m’inquiète. Hermocrate m’a promis tantôt de me garder quelque temps ici ; cependant je crains qu’il n’ait changé de sentiment ; car il est actuellement en grande conversation sur mon compte, avec Agis et sa sœur, qui veulent que je reste. Dis-moi la vérité, Arlequin ; ne t’est-il rien échappé avec lui de mes desseins sur Agis ? Je te cherchais pour savoir cela, ne me cache rien.

ARLEQUIN

Non, par ma foi, ma belle Dame ; il n’y a que ce routier-là qui m’a pris comme avec un filet.

DIMAS

Morgué ! l’ami, faut que la prudence vous coupe à présent la langue sur tout ça.

PHOCION

Si tu n’as rien dit, je ne crains rien, vous saurez de Corine à quoi j’en suis avec le philosophe et sa sœur ; et vous, Corine, puisque Dimas est des nôtres, partagez entre Arlequin et lui ce qu’il y aura à faire ; il s’agit à présent d’entretenir les dispositions du frère et de la sœur.

HERMIDAS

Nous réussirons, ne vous inquiétez pas.