Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 6.djvu/293

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plus digne d’une âme raisonnable, et la seule qu’elle pourrait avouer sans conséquence. Il est naturel de souhaiter qu’on nous rende justice ; la plus grande de toutes les âmes ne serait pas insensible au plaisir d’être connue pour telle.

Mais je suis trop fatiguée pour continuer, je m’endors. Il me reste à parler du meilleur cœur du monde, en même temps du plus singulier, comme je vous l’ai déjà dit ; et c’est une besogne que je ne suis pas en état d’entreprendre à présent ; je la remets à une autre fois, c’est-à-dire dans ma cinquième partie, où elle viendra fort à propos ; et cette cinquième vous l’aurez incessamment. J’avais promis dans ma troisième de vous conter quelque chose de mon couvent ; je n’ai pu le faire ici, et c’est encore partie remise. Je vous annonce même l’histoire d’une religieuse qui fera presque tout le sujet de mon cinquième livre.

Cinquième partie