Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 6.djvu/358

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C’était ainsi que nous nous amusions, quand on vint nous avertir qu’on n’attendait que nous pour se mettre à table, et nous nous rendîmes dans la salle.

On soupa ; on demanda d’abord des nouvelles de M. de Fare qui était à l’armée ; on parla de moi ensuite ; la compagnie me fit de grandes honnêtetés. Mme de Fare l’avait déjà prévenue sur le mariage auquel on me destinait, on en félicita Valville.

Le souper fini, les convives nous quittèrent ; Mme de Fare dit à Valville de rester jusqu’au lendemain, il ne l’en fallut pas presser beaucoup. Je touche à la catastrophe qui me menace, et demain je verserai bien des larmes.

je me levai entre dix et onze heures du matin ; un quart d’heure après entra une femme de chambre qui venait

pour m’habiller.

Quelque inusité que fût pour moi le service qu’elle allait me rendre, je m’y prêtai, je pense, d’aussi bonne grâce que s’il m’avait été familier. Il fallait bien soutenir mon rang, et c’était là de ces choses que je saisissais on ne peut pas plus vite ; j’avais un