Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 6.djvu/379

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répondit-il ; mais allez-vous rentrer dans votre couvent, et ne jugez-vous pas à propos de voir ma mère auparavant ?

Il n’y a pas moyen, lui dis-je ; vous savez l’état où nous avons laissé M. de Climal ; Mme de Miran est peut-être actuellement dans l’embarras : ainsi il vaut mieux retourner chez moi.

je crois, reprit Valville, que je vois de loin le carrosse de ma mère. Il ne se trompait pas ; et Mme de Miran ne l’envoyait plus tôt qu’elle ne l’avait dit que pour avertir Valville que M. de Climal était mort.

Il reçut cette nouvelle avec beaucoup de douleur ; elle m’affligea moi-même très sérieusement ; les dernières actions du défunt me l’avaient rendu cher, et je pleurai de tout mon cœur.

je descendis alors du carrosse de Valville, à qui je le laissai ; il renvoya l’équipage de Mme de Fare, et je me mis dans celui de Mme de Miran, dont le cocher avait ordre de me ramener au couvent, où j’arrivai fort abattue, et roulant mille tristes pensées dans ma tête.

je fus trois jours sans voir personne de chez Mme de Miran.

Le quatrième au matin, un laquais vint de sa part