Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 7.djvu/173

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elle a plus l’air d’un caprice qui me prend que d’une vertu que j’acquiers, n’est-il pas vrai ? je suis sûre que c’est là votre pensée. Patience, vous me faites une injustice, madame ; mais vous n’êtes pas encore obligée de le savoir ; c’est à moi dans la suite à vous l’apprendre, et à mériter que vous m’en fassiez réparation. Poursuivons ; c’est toujours mon amie la religieuse qui parle, et qui est revenue sur le soir dans ma chambre où je l’attendais.

Vous vous ressouvenez bien, reprit-elle, que je suis chez Mme Dursan, qui me prodiguait tout ce qui sert à l’entretien d’une fille ; de sorte qu’il ne tint qu’à ma mère de m’aimer beaucoup, si, pour obtenir son amitié, je n’avais qu’à ne lui être point à charge, et qu’à lui laisser tout doucement oublier que j’