Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 7.djvu/531

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Le bonhomme, épicier du coin, comme je le sus après, s’était mis dans cet équipage-là pour honorer notre mariage, et la fonction de témoin qu’il y devait faire ; je ne dis rien de ses manchettes, qui avaient leur gravité particulière, je n’en vis jamais de si droites.

Eh ! mais vous, monsieur, qui parlez des gens de votre sorte, lui dis-je, de quelle sorte êtes-vous donc ? Le cœur me dit que je vous vaux bien, hormis que j’ai mes cheveux, et vous ceux des autres. Ah ! oui, dit-il, nous nous valons bien, l’un pour demander à boire, et l’autre pour en apporter : mais ne bougez, je n’ai pas de soif. Bonsoir, madame d’Alain, je vous souhaite une bonne nuit, mademoiselle. Et puis voilà notre témoin sorti.

Fin de la seconde partie