Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1827, tome 8.djvu/92

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Nos témoins, que Mme de la Vallée avait invités à souper en les quittant à trois heures du matin le même jour, arrivèrent sur les cinq heures du soir.

Monsieur de la Vallée, me dit la cousine, je serais d’avis que vous allassiez chez Mme de Ferval, nous ne souperons que sur les huit heures, et vous aurez le temps de la voir ; faites-lui bien des compliments de ma part, et dites-lui que demain nous aurons l’honneur de la voir ensemble.

Eh ! oui, à propos, lui dis-je, elle nous a bien recommandé de l’avertir, et cela est juste. Adieu, mesdames, adieu, messieurs, vous le voulez bien, jusqu’à tantôt.

Ma femme croyait me faire ressouvenir de cette Mme de Ferval, mais je l’en aurais fait ressouvenir elle-même, si elle l’avait oubliée ; je mourais d’envie qu’elle me vît fait comme j’étais. Oh ! comme je vais lui plaire, disais-je en moi-même, ce sera bien autre chose que ces jours passés. On verra dans la suite ce qu’il en fut.

Fin de la troisième partie