Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1830, tome 5.djvu/309

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LE CHEVALIER

Bonjour, Damon. Ce valet ne voulait pas que je vous visse. Est-ce que vous avez affaire ?

DAMON

Non, c'est qu'il me rendait quelque compte qui ne presse pas.

PASQUIN

C'est que je n'aime pas ceux qui gagnent l'argent de mon maître.

LE CHEVALIER

Il le gagnera peut-être une autre fois.

PASQUIN

Tarare !

DAMON, à Pasquin.

Tais-toi.

LE CHEVALIER

Laissez-le dire ; je lui sais bon gré de sa méchante humeur, puisqu'elle vient de son zèle.

PASQUIN

Ajoutez : de ma prudence.

DAMON, à Pasquin.

Finiras-tu ?

LE CHEVALIER

Je n'y prends pas garde. Je vais dîner en ville, et je n'ai pas voulu partir sans vous voir.

DAMON

Ne reviendrez-vous pas ce soir ici pour être au bal ?