Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/189

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Arlequin.

Je veux bien ; mais mon appétit n’est pas encore ouvert.

Trivelin.

Le vin est au frais, et le rôt tout prêt.

Arlequin.

Je suis si triste !… Ce rôt est donc friand ?

Trivelin.

C’est du gibier qui a une mine !…

Arlequin.

Que de chagrins ! Allons donc ; quand la viande est froide, elle ne vaut rien.

Flaminia.

N’oubliez pas de boire à ma santé.

Arlequin.

Venez boire à la mienne, à cause de la connaissance.

Flaminia.

Oui-da, de tout mon cœur ; j’ai une demi-heure à vous donner.

Arlequin.

Bon ! je suis content de vous.