le chevalier reculer de dix pas à la proposition, n’est-il pas vrai ?
Je cherche sa réponse littérale.
Ne vous brouillez point, vous avez la mémoire fort nette, ordinairement.
L’histoire rapporte qu’il s’est d’abord écrié dans sa surprise, et qu’ensuite il a refusé la chose.
Oh ! pour l’exclamation, il pouvait la retrancher, ce me semble, elle me paraît très imprudente et très impolie. J’en approuve l’esprit ; s’il pensait autrement, je ne le verrais de ma vie ; mais se récrier devant les domestiques, m’exposer à leur raillerie, ah ! c’en est un peu trop ; il n’y a point de situation qui dispense d’être honnête.
La remarque critique est judicieuse.
Oh ! je vous assure que je mettrai ordre à cela. Comment donc ! cela m’attaque directement, cela va presque au mépris. Oh ! monsieur le chevalier, aimez votre Angélique tant que vous voudrez ; mais que je n’en souffre pas, s’il vous plaît ! Je ne veux point me marier ; mais je ne veux pas qu’on me refuse.
Ce que vous dites est sans faute. (À part.) Ceci va bon train pour moi. (À la Marquise.) Mais, madame, que deviendrai-je ? Puis-je rester ici ? N’ai-je rien à craindre ?