Vous, monsieur le chevalier ? et où allez-vous donc ?
Où j’allais quand vous m’avez arrêté.
Mon dessein n’était pas de vous arrêter pour si peu de temps.
Ni le mien de vous quitter si tôt, assurément.
Pourquoi donc me quittez-vous ?
Pourquoi je vous quitte ? Eh ! marquise, que vous importe de me perdre, dès que vous épousez le comte ?
Tenez, chevalier, vous verrez qu’il y a encore du malentendu dans cette querelle-là : ne précipitez rien, je ne veux point que vous partiez, j’aime mieux avoir tort.
Non, marquise, c’en est fait ; il ne m’est plus possible de rester, mon cœur ne serait plus content du vôtre.
Je crois que vous vous trompez.
Si vous saviez combien je vous dis vrai ! combien nos sentiments sont différents !…
Pourquoi différents ? Il faudrait donner un peu plus d’étendue à ce que vous dites là, chevalier ; je ne vous entends pas bien.