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paraît pas sensible ; mais j’espère que la raison me gagnera son cœur. Adieu, retire-toi sans bruit. Son indifférence pour moi, malgré tout ce que je lui offre, doit te consoler du sacrifice que tu me feras… Ta livrée n’est pas propre à faire pencher la balance en ta faveur, et tu n’es pas fait pour lutter contre moi.
Scène III
SILVIA, DORANTE, MARIO.
Mario.
Ah ! te voilà, Lisette ?
Silvia.
Qu’avez-vous, monsieur ? vous me paraissez ému ?
Mario.
Ce n’est rien ; je disais un mot à Bourguignon.
Silvia.
Il est triste ; est-ce que vous le querelliez ?
Dorante.
Monsieur m’apprend qu’il vous aime, Lisette.
Silvia.
Ce n’est pas ma faute.
Dorante.
Et me défend de vous aimer.
Silvia.
Il me défend donc de vous paraître aimable ?
Mario.
Je ne saurais empêcher qu’il ne t’aime, belle Lisette ; mais je ne veux pas qu’il te le dise.