queuque mot qui me fasse comprendre que tu pardrais un petit brin l’esprit.
Va, va, Piarre, je ne dis rian ; mais je n’en pense pas moins.
Et penses-tu que tu m’aimes, par hasard ? Dis-moi oui ou non.
Devine lequel.
Regarde-moi entre deux yeux. Tu ris, tout comme si tu disais oui. Eh ! eh ! eh ! qu’en dis-tu ?
Eh ! je dis franchement que je serais bian empêchée de ne pas t’aimer ; car t’es bien agriable.
Eh ! jarni ! velà dire les mots et les paroles.
Je t’ai toujours trouvé une bonne philosomie d’homme. Tu m’as fait l’amour, et franchement ça m’a fait plaisir ; mais l’honneur des filles les empêche de parler. Après ça, ma tante disait toujours qu’un amant, c’est comme un homme qui a faim : pus il a faim, et pus il a envie de manger ; pus un homme a de peine après une fille, et pus il l’aime.
Parsanguenne ! il faut que ta tante ait dit vrai ; car je meurs de faim, je t’en avertis, Jacquelaine.