Scène VI
Et moi du mien, monsieur, je vous le promets ; car je puis hardiment me montrer après ce que vous venez de dire ; allons, monsieur, le plus fort est fait ; nous n’avons à nous craindre ni l’un ni l’autre : vous ne vous souciez point de moi, je ne me soucie point de vous ; car je m’explique sur le même ton, et nous voilà fort à notre aise ; ainsi convenons de nos faits ; mettez-moi l’esprit en repos ; comment nous y prendrons-nous ? J’ai une sœur qui peut plaire ; affectez plus de goût pour elle que pour moi ; peut-être cela vous sera-t-il aisé. Je m’en plaindrai, vous vous excuserez et vous continuerez toujours. Ce moyen-là vous convient-il ? Vaut-il mieux nous plaindre d’un éloignement réciproque ? Ce sera comme vous voudrez ; vous savez mon secret ; vous êtes un honnête homme ; expédions.
Nous ne barguignons pas, comme vous voyez ; nous allons rondement ; faites-vous de même ?
Qu’est-ce que c’est que cette saillie-là qui me compromet ?… Faites-vous de même ?… Voulez-vous divertir monsieur à mes dépens ?
Je trouve sa question raisonnable, madame.