Page:Marivaux - Théâtre, vol. II.djvu/337

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La Marquise.

Qui est ?…

Ergaste.

Que je croyais ne vous pas déplaire.

La Marquise.

Toutes vos nouvelles sont donc vraies ?

Ergaste.

Je vous reconnais à cette réponse franche.

La Marquise.

Si c’était le contraire, je vous le dirais tout aussi uniment.

Ergaste.

À ma première lettre, si vous voulez, je manderai tout net que je vous épouserai bientôt.

La Marquise.

Eh ! mais, apparemment.

Ergaste.

Et comme on peut se marier à la campagne, je pourrai même mander que c’en est fait.

La Marquise, riant.

Attendez ; laissez-moi respirer. En vérité, vous allez si vite que je me suis crue mariée.

Ergaste.

C’est que ce sont de ces choses qui vont tout de suite, quand on s’aime.

La Marquise.

Sans difficulté ; mais, dites-moi, Ergaste, vous