Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

édifices furent abattus ou brûlés, et Soujah n’arriva au pouvoir suprême qu’à travers des ruines toutes teintes du sang des sujets de son frère.

Les Anglais ne pouvaient trouver de moment plus favorable pour agir contre Holkar. Dès la fin de l’année précédente, le gouverneur général avait donné des instructions secrètes au général Lake. Il prétendait que Holkar[1] était usurpateur des droits de Kascliir-Rao-Holkar, et qu’il fallait travailler, sinon à la restauration de ce dernier, du moins à l’affaiblissement de l’autre dont l’ambition allait toujours croissant. Une correspondance assez active s’était établie, d’après ces instructions, entre lord Lake et Holkar ; mais tandis que le Maliratte protestait de ses intentions amicales envers les Anglais, le général découvrait une confédération secrète entre Holkar, le radjah Boungall-Sing et quelques chefs sickhs. Cependant Holkar tenait toujours deux vakils ou parlementaires auprès de lord Lake, mais il faisait par leur organe des demandes si exorbitantes qu’il était évident qu’elles seraient rejetées. Il prétendait au droit de prélever le chout sur les états d’Oudipour et sur quelques

  1. Jeswun-Rao-Holkar.