Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/182

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armes vers l’orient, se sont étendus sur les immenses rivages du Brahmapoutre, ont conquis une grande partie d’Assam, ont fait la guerre au Birmah et lui ont arraché des villes qu’il avait lui-même conquises. Il n’entre point dans mon plan de les suivre au-delà des anciennes limites du Bengale ; car au-delà de ces limites, nous ne voyons plus ni l’Inde des Grecs et de Ptolémée, ni l’Inde des Ghaznevides et de leurs successeurs, ni même celle des brahmines, quoiqu’il semble bien évident que de nombreuses émigrations ont eu lieu en divers temps de l’occident à l’orient. Je dois donc me borner à ce qui concerne l’Inde proprement dite. Je me contenterai d’ajouter quelques mots sur certains points de l’administration intérieure des possessions britanniques, et il faut convenir qu’aucune précaution n’est négligée pour assurer la prospérité de leurs habitans.

Elle dépend en partie de l’instruction et des lumières sagement distribuées. Des collèges ont été fondés à Calcuta, à Madras, à Bombay, à Bénarès et dans plusieurs autres villes, autant pour l’étude des langues orientales dont la connaissance est si nécessaire dans ce pays, que pour les élémens des sciences physiques et morales. La société asiatique de Calcuta, la société littéraire de Bombay fondée en décembre 1804