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charles et éva

— C’est bien ! lui répondit ce dernier. Cessez le feu, dit-il à haute voix. Nous allons simuler une attaque, et, quand nous serons à moitié chemin, je commanderai la halte : jetez-vous tous alors à plat ventre, et que pas un ne se relève avant mon ordre. En avant !

Tous partirent comme un trait.

Tandis que le commandant parlait, Thomas avait saisi un morceau de bois enflammé du feu le plus rapproché ; s’élançant en avant de ses compagnons, il brandit ce tison de la main gauche, tandis que sa droite tenait encore le mystérieux objet.

Au mot « halte ! » prononcé par M. de Mantet, il approcha le tison du baril ; puis, voyant tous ses compagnons à terre, il balança un instant le projectile et le lança avec force au milieu des ennemis. Quelques secondes… puis une lueur immense éclaire le camp, tandis qu’une effroyable détonation se fait entendre.

C’est l’obus jeté par Thomas qui éclate. Le rusé chasseur vient d’adapter une fusée à ce nouveau genre de projectile qui contenait quinze à vingt livres de poudre.

Des cris de rage et de désespoir, des hur-