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la lutte

lements sans noms partis du milieu des Agniers, annoncent que cette espèce de bombe vient de produire un effet terrible. Un grand nombre d’entre eux ont été broyés, brûlés, mis en pièces, et plusieurs se roulent sur la neige pour calmer le feu qui les dévore ; ils poussent des cris de douleur affreux à entendre, et se tordent dans des convulsions épouvantables. Un nuage épais de fumée les enveloppe.

— Debout et chargeons ! crie M. de Mantet.

Les ennemis, aveuglés, éperdus, ne savent où se sauver.

— Les Agniers sont des lâches ! hurle le Loup-Cervier, qui bondit au-devant des Canadiens et se trouve presque face à face avec Thomas Fournier. Ce dernier, qui avait mis son fusil en bandoulière avant de lancer son terrible projectile, fait un pas en arrière, saisit son arme par le canon et lui fait décrire un demi cercle pour en frapper l’Indien. Mais celui-ci, le prévenant, fait un pas de côté et se trouve à l’abri d’un merisier, tandis que la crosse du mousquet de Thomas frappe cet arbre avec violence et vole en éclats.