Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/10

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plain. À peine la Nouvelle-France sortait-elle, encore débile, de son berceau, qu’une nuée d’ennemis s’abattit sur elle et l’attaqua de toutes parts avec une furie qui la mit cent fois à deux doigts de sa perte. Mais, grâce au courage de ses habitants, la jeune colonie devait sortir victorieuse de ces luttes terribles, et y puiser même cette puissance de vitalité qui a maintenu intacte jusqu’à nos jours une population française et catholique dans l’Amérique du Nord.

L’ennemi implacable contre lequel les premiers colons du Canada eurent à se défendre avec toute l’énergie du désespoir, c’était les sauvages guerriers de la grande confédération iroquoise des cinq cantons d’Agnier, d’Onnéyout, d’Onontagué, de Goyoguin et de Tsonnontouan, qui habitaient tous au sud du Canada, entre le lac Ontario et la rivière Hudson, Les Iroquois n’avaient pu oublier que Champlain avait pris contre eux fait et cause pour les Hurons, et ils avaient voué une haine mortelle aux Français alliés à leurs vieux ennemis.