Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/114

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vous quitter si nous voulons ne pas être surpris par le jour avant la fin de notre reconnaissance.

— Vous allez jeter un coup d’œil au camp des Anglais, n’est-ce pas ? Eh bien ! si vous voulez, nous ferons route ensemble.

— Je n’ai pas d’objection. Seulement, je crains que notre trop grand nombre n’attire plus aisément l’attention de l’ennemi.

— Ne craignez rien, mon officier. Nous ne marcherons tous ensemble que durant un certain temps. Aux environs du camp, nous nous séparerons par groupes de deux ou trois selon notre habitude ; de la sorte, si quelqu’un de nous est surpris, les autres, avertis par le vacarme, ont le temps de s’enfuir.

— En effet, dit Raoul, ce n’est pas mai imaginé. Allons !

Ils longèrent, l’espace d’un demi-mille, la lisière du bois parallèlement au camp des Anglais. Arrivés à moitié