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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/116

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gnements qu’il importait à Beaulac de savoir sur les forces et la position du camp de Wolfe, afin d’en rendre compte à M. de Montcalm.

— Je vais tâcher de me glisser jusqu’à la demeure du général, répondit Beaulac.

— C’est l’endroit le mieux gardé. Prenez garde de vous fourrer dans la gueule du loup ! Tenez, laissez-moi aller avec vous pour vous montrer le chemin et vous faire éviter les endroits dangereux. Ce n’est pas la première fois, comme vous, que je rôde au beau milieu du camp ennemi. D’ailleurs, mes hommes n’ont pas besoin de moi pour ce qu’ils ont à faire, et nous savons où nous rejoindre en cas d’alerte.

Raoul comprit que cet homme le prenait probablement pour un traître ou un déserteur venu dans le dessein de s’aboucher avec Wolfe ou de passer à l’ennemi ; mais il réfléchit en même qu’il valait mieux feindre ne pas s’en apercevoir et se laisser suivre par un individu capable