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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/12

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vigoureux encore, malgré ses soixante-seize ans, et qui, après avoir repoussé l’invasion anglaise de 1690, venait d’infliger aux colons anglais, nos voisins, et à leurs alliés, les Iroquois, une série de défaites qui devaient finir par assurer bientôt la paix au Canada. Sérieusement châtiés à plusieurs reprises par les expé-

    de son frère Louis, qui, dit-elle, avait douze ans lorsqu’il prit part avec elle à la défense du fort. Comme il était né en 1680, il se trouvait donc avoir douze ans en 1692.
     Il est assez facile de s’expliquer cette erreur de date de la part de mademoiselle de Verchères qui écrivit sa relation de mémoire et nombre d’années plus tard, à la demande et sous l’administration du marquis de Beauharnais qui fut nommé gouverneur du Canada en 1726.
     M. Parkman, dans l’ouvrage qu’il vient de publier sur Frontenac place aussi la défense de Verchères en 1692. Mais il est singulier que l’habile historien, habituellement si exact, donne deux maris à Marie-Magdeleine de Verchères et qu’il la fasse convoler en secondes noces en 1722. Thomas Tarieu de la Naudière qui épousa mademoiselle de Verchères en 1706 portail aussi le nom de sieur de la Pérade. Ce sieur de la Pérade, que M. Parkman paraît avoir pris pour un second mari de l’héroïne de Verchères ne formait qu’une seule et même personne avec Thomas Tarieu de la Naudière.