Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/15

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de trop s’approcher des fortifications, les Iroquois font feu sur elle en s’arrêtant. Quarante balles sifflent à ses oreilles ; mais, grâce à Dieu, elle n’est pas atteinte.

— Aux armes ! aux armes ! crie-t-elle en arrivant aux palissades.

Personne ne se montre pour lui porter secours. Seules, deux femmes dont les maris viennent d’être tués aux champs par les Iroquois, se tiennent près de la porte ouverte et se tordent les bras de désespoir en jetant des cris déchirants. Mademoiselle de Verchères les pousse malgré elles dans l’enceinte de palissades, dont elle referme la porte avec l’aide de Laviolette qui l’a suivie de près.

— LaBonté et Gachet, où sont-ils ?… demande t-elle aux femmes qui l’entourent.

Personne ne lui répond, et les deux soldats qu’elle vient de désigner manquent à l’appel.

— Au nom de Dieu ! poursuit la jeune fille, faisons le tour du fort, et relevons