les pieux qui sont tombés. Il y a des brèches par où l’ennemi peut entrer.
Et la voilà qui, sans égard à la faiblesse de son âge et de son sexe, joint l’exemple au commandement. Elle prend un pieu par un bout et le soulève en encourageant ceux qui l’entourent à l’aider. Son sang-froid gagne les autres, qui la secondent de leur mieux.
Les brèches une fois remplies, elle court à la redoute qui sert de corps-de-garde et où se trouvent les munitions de guerre. Ce blockhaus était relié au fort par un chemin couvert. En y entrant quelle ne sont pas sa surprise et son indignation d’y trouver cachés les deux soldats LaBonté et Gachet. L’un d’eux tient une mèche allumée.
— Lâches ! s’écrie t-elle. Et toi, que veux-tu faire de cette mèche ?
— C’est pour mettre le feu aux poudres et nous faire sauter,……… répond l’autre en tremblant.
— Malheureux ! retire-toi !