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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/150

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— Vous y fiez vous beaucoup, Vergor, à cet imbécile de hasard ?

— Ma foi, non.

— Ni moi. Il m’a toujours semblé qu’un peu de prévoyance et d’habileté valait mieux.

— C’est vrai.

— Dites donc, si nous faisions le hasard, nous ?

— Dame…

— Oui, si nous le forcions de nous servir en esclave ?

— Hein ! fit Vergor d’un air ahuri.

L’histoire nous dit que l’intelligence de cet homme n’était pas très-développée.

— Enfin, si nous aidions l’Anglais à nous battre ?

— Comment ! mais il s’agit donc de trahir ?

— Oui, mon ami, dit l’intendant d’une voix parfaitement calme.

Vergor le regarda avec épouvante.

Bigot poursuivit sans paraître remarquer la surprise de son interlocuteur :