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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/151

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— Pouvez-vous me dire à qui vous devez le commandement de ce poste important du Foulon, que l’on vous a confié depuis quelques jours ?

— Je n’en sais rien.

— Je le crois bien ; car on n’a plus grande confiance en vous depuis la capitulation de Beauséjour. Et il m’a fallu mettre bien des influences en jeu pour vous faire nommer à ce poste de confiance. Je ne voulais pas me compromettre en le demandant moi-même pour vous. Vous comprendrez pourquoi quand je vous dirai qu’il entre dans mon plan que vous… n’empêchiez pas trop les Anglais de forcer le passage du Foulon aux plaines d’Abraham.

— C’est-à-dire que… qu’il me faudra… les laisser faire !

— Oui.

— Mais, je risque ma tête ?

— Je le sais pardié bien.

— Et vous croyez que… ?

— Je crois que vous exécuterez mes ordres.