— Si je refusais ?
— Si tu refuses, mon petit Vergor, je te fais pendre haut et court comme traître et voleur.
— Je vous en défie.
— Même si je prouve devant une cour martiale que tu étais d’intelligence avec Monckton pour lui livrer Beauséjour, et pour partager le butin avec lui ?
— Comment prouver cela ? demanda Vergor qui se redressa tel qu’une couleuvre.
— Par la production d’une lettre que tu écrivis à Monckton ; lettre que je me suis procurée lors de ton procès et qui, mon cher, est en lieu sûr.
— Ah ! vous êtes le diable ! s’écria Vergor qui s’affaissa sur son siège. Mais je la croyais détruite cette maudite lettre ! Monckton m’avait promis de le faire.
— Sais-tu le latin, cher ?
— Non, balbutia Vergor abruti.
— C’est bien dommage, va ; c’est une fort-belle langue ! Elle renferme entre