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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/158

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— Mais comment vous y prendrez-vous, monsieur l’intendant.

— Vergor est à moi. Le traître apparent sera lui, s’il ne sait pas bien jouer ses cartes. Quant à toi, mon cher Sournois, tu ne te compromettras nullement en allant porter un message verbal au général Wolfe.

— Quel scélérat ! pensa Sournois.

— Eh bien ! continua Bigot, crains tu d’accepter ?

— Non certes ! monsieur l’intendant. Car du moment que vous m’assurez qu’il n’y a pas plus de danger à courir, je m’en rapporte à votre génie inventif et suis prêt à marcher les yeux fermés.

— Bien, mon ami, je n’attendais rien moins de ton dévouement…… et de ton bon sens. Mais il se fait tard et j’ai trop besoin de sommeil pour te donner ce soir les instructions que tu auras à suivre. Prépare-toi, et silence !

— Je serai muet comme une carpe ! Monsieur l’intendant n’a besoin de rien ?