Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/192

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dit M. Ferland, le commissaire découvrit beaucoup de spéculations qui avaient eu lieu, et dans ses observations au ministre, il détailla les circonstances qui confirmaient les inexactitudes dont la compagnie avait si souvent été accusée. »

Aussi Bigot se vit-il menacé d’une disgrâce et d’une ruine complètes, dès son arrivée en France. « C’est vous qui avez perdu la colonie, lui dit M. Berryer, lorsque l’intendant se présenta à Versailles. Vous y avez fait des dépenses énormes ; vous vous êtes permis le commerce, votre fortune est immense… votre administration a été infidèle, elle est coupable. »

Bigot, attéré, se retira à Bordeaux, d’où il tâcha de mettre en jeu les influences qu’il avait à la cour, entre autres celle d’un M. de la Porte, bien en place à Versailles afin qu’elles l’aidassent à éviter l’orage, Mais ce fut en vain ; la mesure était comble, et la moindre circonstance qui la devait l’aire déborder ne fut pas longue à venir. Pour éviter le mécontentement,