Aller au contenu

Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Préparez-vous… dit-elle à l’oreille du soldat, qui épaule son arme.

Il y eut un moment d’angoisse extrême.

Les ombres se rapprochaient avec un mouvement régulier.

— Ne tirez qu’à coup sûr, et sur mon ordre… murmure la jeune fille.

Mais elle abat son arme en riant.

— Qu’est-ce donc ?… lui crient les autres gardiens du fort mis aux abois par le premier cri de la sentinelle.

— Quelques-unes de nos pauvres bêtes à cornes échappées à ces bandits.

— Mais, lui dit-on, il faut ouvrir la porte pour les faire entrer.

— À Dieu ne plaise ! Vous ne connaissez donc pas toutes les ruses des Iroquois. Couverts de peaux de bête ils marchent sans doute après les bestiaux pour se glisser dans la place, si nous sommes assez stupides pour leur y donner accès.

Cependant, après bien des pourparlers, après s’être assurée que ces peaux ambu-