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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/41

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Déjà même on pouvait entendre du dehors le refrain joyeux de l’un de ces vieux noëls que nous ont légués nos pères de France, et que nous conservons précieusement. Aussi frappait-on vite du pied le parvis de l’église pour y secouer la neige amassée durant la marche ; car on entendait du dehors les fraîches voix de jeunes enfants de chœur qui chantaient, à pleins poumons :

« Ça, bergers, assemblons-nous. »

La pesante porte de chêne venait de se refermer sur le dernier des arrivants, quand elle fut rouverte pour donner passage à un vieillard et à une petite fille, qui avaient dû refouler le courant des fidèles pour sortir ainsi de l’église au moment même où presque toute la population de la ville y entrait.

Comme il lui avait fallu jouer quelque peu des coudes pour se frayer un passage, l’homme importun, cause de ce dérangement imprévu, avait arraché des murmures aux vieilles dévotes agenouil-