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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/47

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Mais lorsqu’au commencement d’octobre, il alla chez M. Péan, capitaine et aide-major des troupes de la marine, pour toucher sa demi-solde, on lui en fit attendre le paiement jusqu’à la fin du mois.

Puis, on ne lui donna plus rien.

C’est alors que la misère força la porte de l’invalide.

Trop fier pour demander un secours que de plus riches compagnons d’armes lui auraient octroyé avec plaisir, M. de Rochehrune voulut cacher sa pauvreté, ferma sa porte à tous, et ne sortit plus que pour faire quelques tentatives auprès des commis de Péan, lesquels, de concert avec leur maître, et intéressés comme lui au pillage des deniers du roi, surent toujours éconduire l’officier en retraite avec de menteuses promesses.

Il essaya bien alors de faire parvenir ses plaintes jusqu’à Bigot, mais il en fut empêché par le secrétaire de l’intendant, Deschenaux, qui, du reste, était probablement de connivence avec son maître.