Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/54

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M. de Rochebrune se leva ; mais ses jambes fléchirent sous lui, et si la table n’avait été à la portée immédiate de sa main, il serait tombé.

— Qu’as-tu donc, mon enfant ? lui demanda M. de Rochebrune, qui se dirigea en tâtonnant vers le lit.

Car la nuit était venue, et quelques pâles rayons de lune éclairaient seuls l’appartement.

— J’ai faim, mon papa, et mon lit est hier froid ! répondit l’enfant au milieu de ses pleurs.

— Mon Dien ! s’écria le pauvre père, accablez-moi de tout votre courroux, mais au nom de votre infinie miséricorde, prenez pitié de mon enfant !

Soudain, le son joyeux des cloches de la cathédrale et des communautés de la ville répondit à cette douloureuse exclamation.

Le vieillard se ressouvint que le lendemain était Noël, et que ce gai carillon