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manda alors en anglais Louis d’Orsy à celui qui commandait la chaloupe ennemie.

— Je suis envoyé par l’amiral Sir William Phips, pour traiter de la reddition de la place avec votre gouverneur, répondit l’Anglais avec suffisance.

— Que dit votre Anglais ? demanda François de Bienville à son ami.

— Il vient prier le gouverneur de capituler !

Les Canadiens accueillirent ces paroles par un immense éclat de rire.

— D’Orsy les fit taire d’un regard, et s’adressant au parlementaire :

— Si vous voulez voir M. le comte de Frontenac, il faut vous soumettre à ses conditions qui sont de vous bander les yeux pour vous conduire au château Saint-Louis, et de nous suivre à terre sans votre escorte.

À ces paroles, le rouge monta à la figure du parlementaire, qui répondit avec un emportement mal contenu :

— Remarquez bien, monsieur, que je ne viens pas en espion !