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sieurs fois sur les quelques chaînes dont on avait barré les rues principales, l’escorte du parlementaire prit enfin le chemin du château.

M. de Frontenac y attendait l’envoyé de Phips dans la grande salle, avec les officiers qui se trouvaient alors à Québec et les gentilshommes des environs, que la première nouvelle du danger avait amenés auprès de lui.

Rien ne saurait peindre la surprise du parlementaire lorsque le bandeau tomba de ses yeux, et qu’il se trouva en si nombreuse et surtout en si grande compagnie.

Ils étaient dignes en tous points de figurer à côté de leur chef, ces braves gentilshommes qui n’attendaient qu’un mot de sa part pour sauver leur patrie d’adoption, ou mourir comme on mourait alors, le mousquet ou l’épée à la main.

Auprès du comte de Frontenac, dont l’extérieur digne et noble en imposait tant à ceux qui l’approchaient, venaient, d’abord le chevalier de Vaudreuil, le sieur Juchereau de Saint-Denis, dont la belle conduite