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Page:Marmette - Le tomahahk et l'épée, 1877.djvu/28

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« Privé de mon second père, le grand capitaine blanc, et plein de haine contre les étrangers nouveaux venus dont je ne comprenais pas le langage, je m’échappai sur un canot et m’en retournai au pays des Ouendats.

« Ce fut alors que la belle Fleur-d’Étoile se trouva sur le sentier de ma jeunesse et unit sa destinée à la mienne.

« Comme la mort de mon père, Darontal, ne me retenait plus au village de Carhagouba, je me fis adopter par mes frères de Téanaustayé, bourgade que ma femme, Fleur-d’Étoile, habitait.

« Quatre années plus tard, j’appris que le grand chef blanc, l’ami de notre nation était revenu avec les Français et que les Yangees avaient quitté le pays. Mon désir était de revoir le fameux capitaine ; mais je ne pus descendre le fleuve cet été-là. On disait que les Iroquois nous guettaient au passage. Il fallut attendre la prochaine saison. Hélas ! quand je parvins à Québec le grand chef se mourait. Il apprit que son fils le Renard-Noir demandait à le voir et me fit venir auprès de lui. Il me parla