jours je me traîne en mourant à chaque pas.
« Un hurlement de douleur, suivi d’un morne silence, accueillit ces nouvelles horribles.
« Voici ce que le blessé nous apprit quand nos oreilles purent l’écouter.
« Quelques jours auparavant,[1] tandis que le soleil du matin dorait les champs de maïs qui entouraient le village paisible, et que des groupes de jeunes filles babillaient à l’ombre des ouigouams, que les vieilles femmes pilaient le grain dans des mortiers de bois et que les enfants nus se roulaient dans la poussière, pêle-mêle avec les chiens couchés au soleil, un cri de terreur éclata dans le silence où reposait la bourgade.
— « Les Iroquois ! les Iroquois !
« La bourgade venait d’être envahie par un grand parti de guerriers ennemis.[2] Les quelques hommes valides laissés pour la garde du village voulurent courir à leurs