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ville avait bientôt mis la Nouvelle-France à deux doigts de sa perte. Louis XIV, qui se connaissait en hommes, renvoya le comte de Frontenac au Canada, vers la fin de l’année 1689, pour y rétablir le prestige du nom français.

Ce qui prouve beaucoup en faveur de l’habile administrateur, c’est qu’à son retour à Québec, il fut reçu avec de grandes démonstrations de joie par tous les habitants, y compris ceux-là mêmes qui avaient le plus contribué à son rappel en France, quelques années auparavant.

Peu de temps avant le retour de M. de Frontenac, le tomahahk iroquois avait frappé le plus terrible des coups à Lachine, où deux cents personnes avait péri dans cette néfaste journée. Les auteurs de ce drame sanglant promenaient encore par le pays l’effroi de leurs armes, quand le comte de Frontenac arriva à la rescousse des colons.

La situation prit dès lors un autre caractère. Dans l’espace de quelques mois, Schenectady, Salmon-Falls et Casco, bourgs fortifiés de la Nouvelle-Angleterre, dispa-