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au vingt-deux octobre, qu’ils abandonnèrent sur le rivage de Beauport cinq canons avec leurs affûts de campagne et cent livres de poudre, outre une cinquantaine de boulets. Enfin, dans l’après-midi du vingt-deux, les vaisseaux anglais mirent à la voile et disparurent en arrière de la Pointe-Lévy, comme une nuée d’oiseaux de proie qui, après avoir jeté quelques rauques clameurs, s’enfuient à tire d’aile à la vue du chasseur.

La joie immense que cette victoire répandait dans la colonie devait être pourtant troublée par la perte de M. de Sainte-Hélène qui mourut à l’Hôtel-Dieu des suites de sa blessure, dans les premiers jours du mois de décembre.

Le deuil causé par la mort de ce vaillant capitaine durait encore, quand une autre perte, non moins douloureuse