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beaux ports de l’Amérique, la colonie de Plaisance, dit Charlevoix, ne valait pas le plus médiocre des nombreux établissements que les Anglais possédaient sur la côte orientale de Terreneuve, et ses quelques habitants subsistaient misérablement. Les Anglais, au contraire, y vivaient dans l’aisance, et tiraient des profits considérables de la pêche à la morue ; d’après leur aveu même, ce trafic leur valait sept ou huit cent mille livres sterling par an. Telle était la situation de Terreneuve, lorsque d’Iberville y arriva pour relever les affaires de la France, et mettre l’île toute entière sous l’obéissance de Louis XIV.

M. de Brouillan, gouverneur de Plaisance, avait reçu instruction d’attendre d’Iberville jusqu’à la fin d’août, afin de se joindre à lui pour enlever les postes anglais. Mais la première