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gagna la terre ferme et ayant atteint la rivière des Pascagoulas, il s’embarqua, avec son frère Bienville, M. de Sauval,[1] lieutenant du Marin, le père Anastase, récollet, et le pilote Eateau, sur deux barques longues qu’on nommait biscayennes et qui tiraient peu d’eau. Les explorateurs qui comptaient en tout cinquante-un hommes, parmi lesquels bon nombre de canadiens, se mirent à examiner les terres basses de la côte où se cachait l’embouchure du Mississipi.

« Le 2 mars, dit le journal du voyage, la terre étant tout inondée nous aperçûmes une passe entre deux buttes de terre qui paraissaient comme de petites isles ; nous vismes changer l’eau que nous goutasmes et trouvasmes douce… Peu de

  1. Guérin, hauteur de l’Histoire maritime de France, écrit Sauvole.