Page:Marmette - Les Machabées de la Nouvelle-France, 1878.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 29 —

conduisirent à terre. Interrogé sur le motif de la fuite de son camarade, le captif répondit qu’il avait été certainement pris d’une terreur panique, vu qu’il n’avait aucun mauvais dessein.

Tandis qu’on emmenait celui-là au château, le fuyard reparut criant et pagayant au loin sur le fleuve. On le laissa faire et comme il s’approchait et que le courant l’entraînait un peu, LeMoyne et Godé sautèrent dans leur canot et donnèrent la chasse au fugitif. Celui-ci s’efforça de leur échapper de nouveau. Mais contre deux adversaires la joute ne pouvait être longue, et, bientôt rejoint, notre homme vint tenir compagnie à son camarade qu’il avait si lâchement abandonné.

Pendant les trois années qui suivirent, les Iroquois laissèrent quelque répit aux habitants. Charles LeMoyne