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temps, frappent l’oreille de nos enfants, les récits vrais de combats récents, les exemples les plus nobles et les plus propres à développer le courage, bercèrent l’enfance des jeunes LeMoyne.

Il me semble assister à une réunion des membres de cette famille, le soir, dans l’une des rares maisons de la ville naissante de Montréal. M. LeMoyne, au milieu de ses onze fils et de ses deux filles, comme un patriarche des temps bibliques domine, par sa haute taille et par son attitude fière, cette jeune famille pleine de sève qui l’entoure avec respect. Il vient d’arriver d’une expédition guerrière ou d’une ambassade, non moins dangereuse, chez les Iroquois. Il tient son dernier fils sur ses genoux, tandis que les aînés sont assis à quelque distance, à côté de leur mère, imposante comme une