Et que je chante en mode pastouralle
Ce, que vouldroy de ma fluste ruralle.
Je te prometz, que ta bonne fortune
Dedans mon cueur ne met envie aulcune :
Mais m’esbays, comme en toutes saisons
Malheur nous suyt en noz Champs, et Maisons.
Ne voys tu point, gentil Berger, helas,
Je tout malade, et privé de soulas,
D’ung lieu loingtain mene cy mes Chevrettes
Accompagnées d’Aigneaulx, et Brebiettes.
Et (qui pis est) à grand labeur je meine
Celle, que voys tant meigre en ceste Plaine,
Laquelle estoit la totalle esperance
De mon Trouppeau. Or n’y ay je asseurance,
Vers 25. D’vn lieu lointain cy meine mes cheurettes (a),
(a) I. de Channey.
rege commune habere quod neuter
litigandi formulas teneret. »
Chamberiaci, cal. Martii, 1547.
(Ms. de la bibliothèque de Touloufe.
) Les traductions françaifes
de Virgile font rares à cette époque ;
nous n’avons guère à Signaler
qu’une amplification des Bucoliques
} par Guillaume Michel,
dit de Tours, imprimée à la fin
de 15 16. A titre de curiofité, voici
le début de la première églogue :
O Tityrus doulx & armonieux
Soubz les rainceaulx d’vmbre folatieux
Toy repofant en camenes taffis
En méditant de ton pleâre raflis
Silueftres fons & iubileufes raufes
Promoduler efquelles tu t’amufes...
Cette citation fuffit pour établir
la fupériorité facile de Marot.