Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/207

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Il te failloit ung esprit Poëtique,
Non pas ma Plume essorée, et rustique,
Pour te respondre. Or ay je mis estude
A n’estre point notté d’ingratitude.
Tu m’as escript, je te responds aussi :
Et si tu n’as beaucoup de Vers icy,
Supporte moy : les Muses me contraignent
Penser ailleurs : et fault que mes Vers plaignent
La dure mort de la Mere du Roy
Mon Mecenas. Et si quelcque desroy
On treuve icy, ou resverie aulcune,
Tu n’as (Gontier) pour moy excuse, que une,
C’est que celluy pour Resveur on prendra,
Qui un Resvant (en fiebvre) reprendra.


A Vignals Thoulousan
(De l’Adolescence)

Quand Dieu m’auroit aussi bien presenté
Le bon loysir, et l’entiere santé,