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Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/209

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A Monfeigneur de Guife paflant par Paris
(De l’Adolescence)

Va tost Epistre, il est venu, il passe,
Et part demain, des Princes l’outrepasse :
Il le te fault saluer humblement,
Et dire ainsi : Vostre humble Serf Clement
(Prince de pris) luy mesme fust venu,
Mais Maladie au Lict l’a retenu
Si longuement, qu’oncques ne fut si mince,
Pasle, et deffaict : Vray est (illustre Prince)
Qu’en ce corps mesgre est l’esprit demouré,
Qui aultrefoys a pour vous labouré,
Non bien sachant, combien il y doit estre :
Parquoy tandis, qu’il vit en ce bas estre,
Servez vous en. Ainsi diras Epistre
A cil, qui est digne de Royal tiltre :
Puis te tairas, car tant debile suis,
Que d’ung seul vers alonger ne te puis.