Aller au contenu

Page:Marot - Les œuvres de Clément Marot, de Cahors, valet de chambre du roy, 1547.djvu/335

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Que vous n'avez quelcque Amy par amours:

Au Diable l'ung, qui fera ses clamours

Pour vous prier, quand serez vieille lame.

Or en effect, je vous jure mon âme,

Que si j'estoie jeune, et gaillarde femme,

J'en auroys un devant qu'il fust trois jours

A mon plaisir.

Et pourquoy non? ce seroit grand diffame,

Si vous perdiez jeunesse, bruyt, et fame,

Sans esbranler Drap, Satin, et Velours.

Pardonnez moy, si mes motz sont trop lourdz,

Je ne vous veulx qu'apprendre vostre game

A mon plaisir.


V

De l'Amoureux ardant

Au feu, qui mon cueur a choisy,

Jectez y, ma seule Deesse

De l'eau de grâce, et de lyesse,

Car il est consommé quasi.

Amours l'a de si pres saisy,

Que force est, qu'il crie sans cesse

Au feu.

Si par vous en est dessaisy,

Amours luy doint plus grand destresse,

Si jamais sert aultre maistresse:

Doncques ma Dame courez y

Au feu.


VI

A une mesdisante

On le m'a dit, Dague à rouelle,

Que de moy en mal vous parlez: