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LE CAPTIF


Du cyprès, de nos tours le superbe rival.
Mainte fleur dans les airs répand son doux arôme
Et semble étoiler d’or le vert gazon du val :
Respire ces parfums d’une nature chaste.
Trempe ta lèvre sèche à l’onde des torrents
Qui tombent des rochers, et, dans l’espace vaste,
Écoute retentir les hymnes délirants
Que chante l’oiseau comme en un monde de joie.
Vois, près de l’arbre mort, la tige des ormeaux
Renaître et reverdir ; tout, le long de ta voie,
Parle de vie : espère, oublie ainsi tes maux.