Le pied ne foule ici que des gazons moelleux
Et les arbres partout versent de frais ombrages.
Des sources de cristal, et la nuit et le jour,
Jettent leurs sons perlés à l’écho des bocages
Et l’oiseau leur répond par des soupirs d’amour.
Quelle pure lumière enchante aussi la vue
Et semble revêtir tout d’un charme vainqueur !
Quelle tranquillité se répand de la nue
Sur les bois et les flots et pénètre le cœur !
Oh ! pour faire une halte en cette courte vie,
C’est l’asile rêvé, le reposoir charmant !
Ce silence divin, cette ombre, tout convie
À goûter du bonheur le pur enivrement.
C’est là que Lionel après sa délivrance,
L’âme pleine d’espoir, conduisit Liola.
Ses yeux allaient-ils voir la fin de sa souffrance ?
Le jour après le jour lentement s’envola,
Sans faire pourtant naître une nouvelle aurore.
De Liola le cœur était toujours en deuil.